La Femme Adultère Ou Deux Approches De La Parole (29 Janvier 2017)

Sunday, 7 July 2024
Fête du jour: 5ème Dimanche de Carême Evangile: Jésus s'était rendu au mont des Oliviers; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner. Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus: « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu? » Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol. La femme adultère. Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit: « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. » Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol. Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.

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Loin d'être un remplissage littéraire privé de sens (comme pour dire: « laissez-nous tranquilles »), ce geste exprime une réponse prophétique: le doigt de Dieu inscrit sa loi dans nos coeurs. La loi vient de Dieu, non pas des hommes. Cette expression non verbale ratifie une sorte d'intériorisation de la loi, passant de la loi positive (« il est écrit ») à une loi intérieure non moins exigeante: « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5, 17). Cette intériorisation de la loi avait souvent été annoncée et exigée par les prophètes et une nouvelle alliance était promise: "Je mettrai ma Loi au fond de leur être et je l'écrirai sur leur coeur » (Jr 31, 33, cf. Ez 36, 26-27). Le critère de décision ne doit plus être la lettre de la loi, mais la voix de Dieu qui résonne dans la conscience (cf. Predication sur la femme adultery 2020. Catéchisme de l'Eglise Catholique, 1776). Ici aussi on peut dire que la droiture de la conscience ne vient pas des hommes, mais de la foi en Jésus. Le renoncement des anciens de lancer des pierres sur la femme adultère faisait preuve d'une certaine honnêteté de conscience.

Nouvelles approches d'une énigme, p. 415, 416). Le vrai péché: se croire séparé de Dieu Quoi qu'il en soit des hypothèses concernant l'état primitif du texte, l'exclusion par jugement et condamnation paraît bien être le péché que Jésus combat, ici comme dans tant d'autres passages des évangiles. Condamner et exclure une personne, c'est rompre définitivement toute relation avec elle, c'est par là même se couper de Dieu: « Dieu, personne ne l'a jamais vu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour, en nous, est accompli. Jésus et la femme adultère : « Va, et ne pèche plus » | Regnum Christi et Légionnaires du Christ - Archive. » (1 Jn 4, 12) Aimer, c'est lutter contre la séparation; l'exclusion est l'opposé de l'amour. À ceux qui tiennent à conserver la finale du texte canonique: « va, et désormais ne pèche plus », je dirai alors que le péché dont Jésus veut que la femme se garde avant tout n'est pas d'abord l'adultère, mais celui de se croire jugée et condamnée par Dieu, comme les scribes et les pharisiens voulaient lui faire accroire par leur lecture faussée de la Loi de Moïse.

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Leur aveuglement n'était que relatif. Le drame qui fond aujourd'hui sur nous est d'avoir perdu le sens du péché et que souvent notre choix d'agir « selon la conscience » jaillit d'un autre type d'aveuglement, lorsque nous jetons nos pierres sur la génération précédente (par exemple les 68-ards) et sur leur conscience. La doctrine de la dialectique de l'histoire, qui présume l'opposition entre les générations comme unique cause du progrès, et dont nous devenons inconsciemment les disciples, s'érige en une nouvelle loi qui est pire que l'ancienne. « Agis selon ta conscience » (qui a été la devise de la génération révolutionnaire) caricature l'intériorisation et mène à une profonde méfiance sociale qui, à son tour, est palliée par une exubérante création de lois positives qui alourdissent nos relations et font le procès à la Parole de Dieu. Alors, ne jugeons pas, et nous ne serons pas jugés (cf. Lc 6, 37) 3. Predication sur la femme adultery france. « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus ». Quelle parole de consolation!

« Moi non plus, je ne te condamne pas. » La miséricorde libère la pécheresse de sa condamnation. La loi elle-même ne la tient donc plus en otage. La femme s'est vue par Jésus libérée de son enfermement d'otage de la loi et de la ruse des hommes. Mais il demeure encore l'esclavage de son désir. « Va, et désormais ne pèche plus » lui commande Jésus. C'est de son propre désir que Jésus appelle la libération. Femme ne soit plus l'otage de ton plaisir. Deviens libre. Le Christ est ainsi un don extraordinaire de liberté pour ceux qui l'accueillent. Par la puissance de son Esprit, il nous libère de la dureté de la loi, de la cruauté des hommes, de la servilité à nos désirs les plus bas, car il nous fait don de la miséricorde du Père, de la Parole qui ne craint pas le mal ni la mort, de l'Esprit qui élève nos désirs. Jésus et la femme adultère : « Va, et ne pèche plus » - Les méditations - Catholique.org. Qui peut douter que si Paul, au temps où il s'appelait encore Saul, avait été présent à cette scène, il aurait fait partie du cercle des pharisiens les plus endurcis, tenant sa pierre à la main.

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Ne restez pas prisonniers de vos vieux désirs, de la loi ancienne, et de vos cœurs endurcis. Predication sur la femme adultery du. A quelques jours de Pâques, entrez dans la libération du Christ qui ouvre à tous les hommes un nouvel avenir dans la miséricorde du Père, la conversion du cœur et la libération de nos violences. Amen. Le P. Laurent Le Boulc'h est curé de la paroisse de Lannion et modérateur de la paroisse de Pleumeur Bodou, secrétaire général du conseil presbytéral du diocèse de Saint Brieuc et Tréguier (Côtes d'Armor – France).

Esaïe 43, 16-21 Jean 8, 1-11 « Ne jetez pas la pierre à la femme adultère… je suis derrière ». Vous vous souvenez peut-être de cette chanson de Georges Brassens. Par son refrain, Georges Brassens a souligné une chose qui semble échapper aux personnages dans le récit de l'évangile de Jean et qui nous échappe du coup bien souvent à nous aussi. Cela échappe en fait probablement surtout aux hommes qui écoutent ce récit: la femme semble être en mesure d'être adultère en elle-même, toute seule. Il n'y a pas de mention de l'homme avec qui elle a commis l'adultère. Il n'y a pas de mention non plus de l'homme qu'elle a trompé. J'ai trouvé intéressant que le seul commentaire que j'ai lu qui relevait cela était écrit par une femme… Pourtant la loi de Moïse n'oublie pas l'homme. Le flagrant délit d'adultère est puni de la mort pour l'homme et la femme. L'absence de l'homme dans cette histoire doit nous étonner. Elle doit nous étonner parce qu'en nous demandant ce que cette absence veut dire, nous pourrons voir qu'en fait le récit n'a pas besoin de l'homme parce que ce n'est pas une histoire d'adultère, c'est une histoire de grâce offerte par Jésus.