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Tuesday, 2 July 2024
De plus, le groupe de Galois d'une primitive donnée est soit trivial (s'il n'est pas nécessaire d'étendre le corps pour l'exprimer), soit le groupe additif des constantes (correspondant à la constante d'intégration). Ainsi, le groupe de Galois différentiel d'une primitive ne contient pas assez d'information pour déterminer si elle peut ou non s'exprimer en fonctions élémentaires, ce qui constitue l'essentiel du théorème de Liouville. Inversement, la théorie de Galois différentielle permet d'obtenir des résultats analogues, mais plus puissants, par exemple de démontrer que les fonctions de Bessel, non seulement ne sont pas des fonctions élémentaires, mais ne peuvent même pas s'obtenir à partir de primitives de ces dernières (ce ne sont pas des fonctions liouvilliennes). De manière analogue (mais sans utiliser la théorie de Galois différentielle), Joseph Ritt a obtenu en 1925 une caractérisation des fonctions élémentaires dont la bijection réciproque est également élémentaire [1]. Des exemples plus détaillés et une démonstration du théorème

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Les historiens [Qui? ] estiment cependant qu'il n'y a pas là manifestation de la loi de Stigler: Cauchy aurait pu facilement le démontrer avant Liouville mais ne l'a pas fait. Le théorème est considérablement amélioré par le petit théorème de Picard, qui énonce que toute fonction entière non constante prend tous les nombres complexes comme valeurs, à l'exception d'au plus un point. Applications [ modifier | modifier le code] Théorème de d'Alembert-Gauss [ modifier | modifier le code] Le théorème de d'Alembert-Gauss (ou encore théorème fondamental de l'algèbre) affirme que tout polynôme complexe non constant admet une racine. Autrement dit, le corps des nombres complexes est algébriquement clos. Ce théorème peut être démontré en utilisant des outils d'analyse, et en particulier le théorème de Liouville énoncé ci-dessus, voir l'article détaillé pour la démonstration. Étude de la sphère de Riemann [ modifier | modifier le code] En termes de surface de Riemann, le théorème peut être généralisé de la manière suivante: si M est une surface de Riemann parabolique (le plan complexe par exemple) et si N est une surface hyperbolique (un disque ouvert par exemple), alors toute fonction holomorphe f: M → N doit être constante.

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Ainsi h peut être étendu à une fonction bornée entière qui par le théorème de Liouville implique qu'elle est constante. Si f est inférieur ou égal à un scalaire multiplié par son entrée, alors il est linéaire Supposons que f soit entier et | f ( z)| est inférieur ou égal à M | z |, pour M un nombre réel positif. On peut appliquer la formule intégrale de Cauchy; nous avons ça où I est la valeur de l'intégrale restante. Cela montre que f′ est borné et entier, il doit donc être constant, par le théorème de Liouville. L'intégration montre alors que f est affine et ensuite, en se référant à l'inégalité d'origine, on a que le terme constant est nul. Les fonctions elliptiques non constantes ne peuvent pas être définies sur ℂ Le théorème peut également être utilisé pour déduire que le domaine d'une fonction elliptique non constante f ne peut pas être Supposons qu'il l'était. Alors, si a et b sont deux périodes de f telles que une / b n'est pas réel, considérons le parallélogramme P dont les sommets sont 0, a, b et a + b. Alors l'image de f est égale à f ( P).

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En revanche, la plupart des extensions élémentaires de K ne vérifient pas cette propriété de stabilité. Ainsi, si on prend pour corps différentiel L = K (exp(-x 2)) (qui est une extension exponentielle de K), la fonction d'erreur erf, primitive de la fonction gaussienne exp(-x 2) (à la constante 2/ près), n'est dans aucune extension différentielle élémentaire de K (ni, donc, de L), c'est-à-dire qu'elle ne peut s'écrire comme composée de fonctions usuelles. La démonstration repose sur l'expression exacte des dérivées données par le théorème, laquelle permet de montrer qu'une primitive serait alors nécessairement de la forme P(x)/Q(x)exp(-x 2) (avec P et Q polynômes); on conclut en remarquant que la dérivée de cette forme ne peut jamais être exp(-x 2). On montre de même que de nombreuses fonctions spéciales définies comme des primitives, telles que le sinus intégral Si, ou le logarithme intégral Li, ne peuvent s'exprimer à l'aide des fonctions usuelles. Relation avec la théorie de Galois différentielle et généralisations On présente parfois le théorème de Liouville comme faisant partie de la théorie de Galois différentielle, mais cela n'est pas tout à fait exact: il peut être démontré sans aucun appel à la théorie de Galois.

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En mécanique classique On utilise les coordonnées généralisées ( q, p) [ 1] où N est la dimension du dispositif. La densité de probabilité est définie par la probabilité de rencontrer l'état [ 2] du dispositif dans le volume illimitétésimal. Quand on calcule l'évolution temporelle cette densité de probabilité ρ ( p, q), on obtient: On utilise alors les équations canoniques de Hamilton, en les remplaçant dans l'équation précédente: d'où: en utilisant les crochets de Poissons. Démonstration On considère l'équation de continuité d'un dispositif conservatif: or le second terme vaut [ 3]: On obtient bien: En mécanique quantique D'après le principe de correspondance, on peut rapidement en déduire l'équation de Liouville en mécanique quantique: d'où on déduit: Ici, est l' opérateur hamiltonien et ρ la matrice densité. Quelquefois cette équation est aussi appelée l'équation de Von Neumann.

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D'autres démonstrations possibles reposent indirectement sur la formule intégrale de Cauchy [ 2]. Premier énoncé Soit une fonction entière f, qui soit bornée sur C. Dans ce cas, il existe un majorant M du module de f. L'inégalité de Cauchy s'applique à f et à tout disque de centre z et de rayon R; elle donne:. Si on fixe z et qu'on fait tendre R vers l'infini, il vient:. Par conséquent, la dérivée de f est partout nulle, donc f est constante. Second énoncé On suppose que la fonction entière f est à croissance polynomiale. L'inégalité de Cauchy est de nouveau appliquée au disque de centre z et de rayon R:. À nouveau, en faisant tendre R vers l'infini, il vient: Par primitivations successives, la fonction f est une fonction polynomiale en z et son degré est inférieur ou égal à k. Le théorème peut être démontré en utilisant la formule intégrale de Cauchy pour montrer que la dérivée complexe de f est identiquement nulle, mais ce n'est pas ainsi que Liouville l'a démontré; et plus tard Cauchy disputa à Liouville la paternité du résultat.

Fonctions elliptiques Il est aussi utilisé pour établir qu'une fonction elliptique sans pôles est forcément constante; c'est d'ailleurs cela que Liouville avait primitivement établi. Notes et références ↑ Boris Chabat, Introduction à l'analyse complexe, Tome I Fonctions d'une variable, 1990, Éditions Mir, p. 104. ↑ Voir par exemple la preuve donnée dans Rudin, p. 254, quelque peu différente. Portail de l'analyse