Extrait De L’Incipit De Bouvard Et Pécuchet De G. Flaubert,1881 : Analyse - Classe De Fle
- Bouvard et pécuchet analyse au
- Bouvard et pécuchet analyse technique
- Bouvard et pécuchet analyse économique
Bouvard Et Pécuchet Analyse Au
Bouvard Et Pécuchet Analyse Technique
Mais ces épisodes grotesques sont foncièrement tristes, ils ne révèlent pas seulement les limites de l'esprit, mais aussi le manque, le vide, que tous ces efforts tentent de combler. Au terme de ces échecs accumulés, cenéant finit par apparaître à Bouvard et à Pécuchet eux-mêmes. Ils cessent d'être leurs propres dupes: «Et ils examinèrent la question du suicide. » Flaubert convertit rapidement cet éclair de lucidité en une succession de scènes ridicules, où l'on voit lesmalheureux «sauvés» par la religion, dans laquelle ils se jettent avec leur zèle habituel. Mais, un instant, l'écrivainest apparu derrière ses personnages, qui sont, comme tous ceux qui peuplent son oeuvre, les images d'uneinsatisfaction essentielle: «Ils récapitulèrent leurs besoins inassouvis. Bouvard avait toujours désiré des chevaux, des équipages, les grandscrus de Bourgogne, et de belles femmes complaisantes dans une habitation splendide. L'ambition de Pécuchet étaitle savoir philosophique. » Bouvard et Pécuchet incarnent les deux versants de la création flaubertienne D'un côté, un rêve de «sultan», avidede toutes les satisfactions sensuelles (à cc versant appartiennent Salammbô et La Tentation de saint Antoine); del'autre le souhait de vivre loin du monde, de contempler sans s'y mêler la vie mesquine quis'agite au-delà de la retraite de Croisset (de cette contemplation détachée naîtront Madame Bovary et L'Éducationsentimentale).
Bouvard Et Pécuchet Analyse Économique
Une allitération en "b" marque la monotonie de la pièce: " Boulevard bourdon", "barriques" "Bastille" "bateau" "bois"... Enfin le banc est décrit comme point central dans le récit: un observateur extérieur se situant sur le boulevard remarque deux hommes qui s'assoient au milieu du boulevard sur le même banc. 2. Un aspect parodique Les portraits des deux hommes sont caricaturaux, d'abord désignés ensemble:" deux hommes" puis séparément:" l'un,... l'autre" Ils sont en totale opposition: grand / petit déboutonné / sous sa redingote chapeau en arrière/ Casquette à visière pointue. Le couple est donc parodique, ils sont ridicules Aspect absurde: fait sourire le lecteur: " tout semblait engourdi par le désœuvrement du dimanche et la tristesse des jours d'été. " Jours d'été = les plus animés de l'année. Dimanche = jour de congé: tous les habitants sont heureux et sortent: opposition avec le désœuvrement. La fatalité de la pièce est grotesque: l1: " Comme il faisait": fait penser à un milieu théâtral.
Pécuchet qui suit la voiture de déménagement se perd en route et perd neuf jours de transport: « Au delà de Bretteville, ayant quitté la grande route, il s'engagea dans un chemin de traverse, croyant voir à chaque minute le pignon de Chavignolles. Cependant les ornières s'effaçaient, elles disparurent, et ils se trouvèrent au milieu des champs labourés. La nuit tombait. Que devenir? Enfin Pécuchet abandonna le chariot, et pataugeant dans la boue, s'avança devant lui à la découverte. Quand il approchait des fermes, les chiens aboyaient. Il criait de toutes ses forces pour demander sa route. On ne répondait pas. Il avait peur et regagnait le large. » (chapitre 1, page 27) De son côté, Bouvard n'est pas en reste car par mégarde, il se trompe de train et parvient à Rouen. Il finit par arriver avec un jour de retard à Chavignolles. Enfin, ils sont chez eux, ils sont heureux. Leur nouvelle vie est placée sous les meilleurs auspices: ils veulent débuter leurs expériences en s'adonnant à l'horticulture.