Analyse Comparée D’un Tableau Du Poème À Une Passante &Mdash; Le Carnet De Bord

Tuesday, 2 July 2024

Aujourd'hui je voudrais que l'on analyse certains extraits d'un de mes poèmes préférés de Baudelaire, à une passante. Je vous retranscris le poème ci-dessous avant d'en dire quelques mots. « A une passante La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité? Ailleurs, bien loin d'ici! trop tard! jamais peut-être! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais! » Baudelaire Ce poème a été écrit en 1857 et est un extrait du livre le plus célèbre du poète qui s'appelle les fleurs du mal. Ce poème est un sonnet. L'univers urbain offre souvent des moments de réflexion et de description pour Baudelaire et il cherche dans ses descriptions des symboles sur la base de ces rencontres qui sont le reflet pour lui d'un monde complexe de la condition humaine est dialectiquement de sa propre vie.

A Une Passante Analyse 4Ème Arrondissement

Cette œuvre fait partie de la thématique de 4ème: Arts, Espace, Temps. Titre: A une passante Auteur: Charles Baudelaire Voici le poème à présenter: A une passante La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse* Soulevant, balançant le feston* et l'ourlet; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair… puis la nuit! — Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité? Ailleurs, bien loin d'ici! Trop tard! Jamais peut-être! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais! Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857 *feston: bordure de vêtement brodée Ce qu'attendent les professeurs: - Une introduction qui présente l'œuvre choisie (titre, auteur, date de publication, courant littéraire ou artistique auquel appartient cette œuvre) et qui annonce le plan de l'exposé.

Cette ambigüité est transmise par le regard de la femme grâce à la métaphore de l'œil au vers 7: « Dans son œil, ciel livide où germe l'ouragan ». Ainsi, la souffrance d'un amour partagé avec cette femme est annoncée à l'intérieur de son regard. La passante représente donc les deux notions propres à Baudelaire le spleen et l'idéal. II- La vision de l'amour A- Une rencontre semblable à un coup de foudre Le vers 1: « La rue assourdissante autour de moi hurlait » comporte une allitération en r et en s qui annonce l'arrivée fracassante de la femme. Elle apparaît au milieu du brouhaha et semble arrêter le temps. Le poète reste immobile à sa vue. Il est « crispé » (v 6) par ce coup de foudre. Cet amour le rend fou comme l'indique la comparaison « comme un extravagant ». Ce coup de foudre est rapide et intense. Il y a une sorte d'ellipse temporelle au vers 9: « Un éclair … puis la nuit! » qui met en exergue une antithèse puisque la lumière de l'éclair laisse place à l'obscurité causée par le départ de la femme.