Arrêt Snecma 5 Mars 2008 Photo

Sunday, 7 July 2024

Le manquement à cette obligation a le caractère d'une faute inexcusable lorsque l'employeur avait, ou aurait dû avoir, conscience du danger auquel était exposé le salarié et n'a pas pris les mesures nécessaires pour l'en préserver. La reconnaissance de la faute inexcusable permet à la victime de bénéficier d'une indemnisation de son préjudice supérieure à celle qu'elle aurait normalement perçue dans le cadre de la réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles. Quel sens faut-il donner à cette notion « d'obligation de résultat »? Arrêt snecma 5 mars 2008. En principe, l'obligation de résultat s'oppose à l'obligation de moyens. Mais on ne saurait raisonnablement exiger d'un employeur que tous ses salariés soient, à tout moment, dans un parfait état de santé mentale, celle-ci n'étant qu'en partie liée à leurs conditions de travail. Il faut plutôt voir dans cette obligation un principe d'action, comme le suggère d'ailleurs la lettre de l'article L. 4121-1. Selon le professeur Pierre-Yves Verkindt, « il s'agit pour l'employeur de prévenir, de former, d'informer et de mettre en place une organisation et des moyens adaptés.

Arrêt Snecma 5 Mars 2008 Technical Report

publié le 5 avr. 2013, 02:10 par Arcsvt 35 La cour de cassation s'inscrit dans un mouvement d'immixtion du juge dans le pouvoir de direction de l'employeur au nom de la santé. La cour de cassation a confirmé la décision d'une cour d'appel d'annuler la note de service d'un employeur qui imposait une nouvelle organisation du travail pourtant considérée comme dangereuse pour la santé par diverses expertises. Arrêt snecma 5 mars 2008 r2. Selon la cour de cassation, l'obligation de sécurité de résultat à laquelle est tenu l'employeur lui interdit de prendre des mesures qui auraient pour objet ou pour effet de compromettre la santé des salariés. Référence bibliographique: Loic LEROUGE, "Comment le droit du travail se saisit-il des RPS? ", séminaire "l'intervention ergonomique sur les RPS", Bordeaux, mars 2013.

Un syndicat a alors saisi le Tribunal de grande instance et a notamment demandé aux juges d'interdire à l'employeur de mettre en œuvre son plan. Il a obtenu gain de cause et la Cour d'appel a confirmé cette décision. Griefs balayés Estimant que les juges avaient porté atteinte à son pouvoir de direction, l'employeur a décidé de faire casser ce jugement. Devant la Cour de cassation, il a souligné qu'il avait bien veillé à se conformer à l'ensemble de ses obligations. Le juge peut suspendre une réorganisation qui compromet la santé et la sécurité des salariés : la CGT à l'initiative. | COORDINATION CGT THALES. Dès lors, il ne comprenait pas à quel titre on lui faisait interdiction de mettre en place l'organisation qu'il avait décidée. Dans son arrêt, rendu le 5 mars dernier, la cour a balayé l'ensemble des griefs formulé par l'employeur.