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Sunday, 7 July 2024
Joseph nous plonge dans son quotidien, sa fatigue extrême mais aussi ses petites joies. Les tâches sont rudes, mettent le corps à l'épreuve mais aussi le mental. À la ligne ponthus analyse sur. Les entreprises agroalimentaires ne font pas dans la dentelle, la vie animale et marine est débité, cuite, emballée en cadences infernales, en tonnes et l'être humain n'est qu'une paire de bras, une force de travail que l'usine s'offre. Alors il reste la solidarité avec les collègues, les heures que l'on compte en chantant, les pauses café/clopes, l'heure où l'on débauchera enfin, les fins de semaine, la grève dont on rêve mais interdite quand on est intérimaire, le bordel qu'on aimerait mettre dans ce foutu abattoir si on n'avait pas besoin d'un job, les repas consolation à la cantine d'entreprise, le chien qui attend derrière la porte et la femme aimée déjà endormie quand il la rejoint. Les jours se succèdent et ce qui va permettre à Joseph de tenir, c'est la littérature qu'il appelle à la rescousse pour amortir la violence de ce quotidien.

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A la ligne pour recommencer une nouvelle idée, recommencer une nouvelle action, recommencer une nouvelle journée. Mais finalement, pas beaucoup de nouveautés à chaque nouvelle ligne, plutôt la répétition de ce qui fut hier, ce qui est aujourd'hui et ce qui sera demain. A la ligne pour rappeler, comme un rythme scandé, la répétition du quotidien. L'abrutissement du travail sur les lignes de production, en usine. À la ligne : feuillets d’usine – Les notes. Joseph PONTHUS, portrait trouvé sur France Culture. Le quotidien des petits travailleurs invisibles Joseph Ponthus nous offre un témoignage autobiographique, le récit du quotidien d'un ouvrier intérimaire en usine. Les diplômes d'éducateur oubliés, l'appel de l'intérim, l'embauche le lendemain matin aux aurores, la multiplication des contrats, l'adaptabilité instantané du corps et du cœur aux nouveaux postes, l'épuisement général, l'attente impatiente du moment de la débauche, les lendemains précaires, les week end trop courts… Et tout recommence le lundi. A la ligne c'est le témoignage parfois drôle, souvent émouvant et révolté, du quotidien de tous ces petits travailleurs invisibles qui acceptent l'ultra précarité parce qu'il le faut bien.

Publié en Janvier 2019 aux éditions de la Table Ronde, 272 pages. Retrouvez ce livre dans l'émission d'Octobre 2019 de notre podcast littéraire Bibliomaniacs ici. 30e lecture de la Rentrée Littéraire de Janvier 2019.