Le Musée D'orsay Célèbre Le Nu Masculin
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"Nous ne voulons blesser personne et ne pas perturber, ni les enfants, ni les personnes adultes. Si certaines personnes ne supportent pas de voir des gens nus, cela doit être respecté", a expliqué un porte-parole du musée. (Ronald Zak/AP/SIPA) Ce mini-scandale évoqué, concentrons-nous sur les œuvres présentées. Selon les périodes, la représentation de l'homme nu change: c'est le propos de cette exposition qui montre notamment ces "Baigneurs", d'Edvard Munch... L'Homme nu - Centre Pompidou. (Munch Museum, Oslo/Munch-Ellingsen Group/VBK, Wien 2012)... de même que ceux-ci, vus par Paul Cézanne. (Fondation Beyeler, Riehen/Basel) Des visiteurs admirent la peinture d'un haltérophile en action, lors de l'inauguration de l'exposition, le 18 octobre. (ROLAND SCHLAGER/EPA/MAXPPP) "La Colère d'Achille", de François-Léon Benouville, est également à voir à Vienne. (Musée Fabre de Montpellier Agglomération) "Prédicateur", d'Egon Schiele. Sur cette peinture, le peintre autrichien s'est représenté. De fait, l'exposition laisse une grande place à l'autoportrait.
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Trois manières de représenter le corps athlétique à des fins différentes. Ill. De gauche à droite: Epaulé-jeté de Eugène Frederik Jansson (1913), Achille de Pierre et Gilles (2011) et La vie active de Arno Brecker (1939), présentés dans l'exposition « Masculin/Masculin » au musée d'Orsay, 2013 (©Guy Boyer). « Masculin/Masculin » permet de découvrir des œuvres peu montrées tel ce cuirassier peint par Jean Jules Lecomte du Noüy (1842-1923), connu pour ses tableaux orientalistes et la décoration de l'église de la Sainte-Trinité à Paris. Étrangement dénudé, ce Mort pour la patrie du musée des Beaux-Arts d'Angers pourrait être le pendant masculin de L'esclave blanche, tout aussi dévêtue, du même artiste et au musée des Beaux-Arts de Nantes. Ill. L homme nu exposition d'art. Mort pour la patrie (1892) de Jean Jules Lecomte du Noüy, présenté dans l'exposition « Masculin/Masculin » au musée d'Orsay, 2013 (©Guy Boyer). Certains tableaux sont devenus des incunables de la peinture de nu masculin. Ainsi, la position du Jeune homme assis au bord de la mer d'Hyppolyte Flandrin est reprise par le baron von Gloeden, Rudolf Koppitz et Robert Mapplethorpe.
Jean-Bernard Duseigneur, Roland furieux, 1867 Dès lors, l' Académie d'homme debout de trois quarts, de Géricault en 1808, pointant le début d'une sensibilité de la chair plus à fleur de peau qui donnera naissance à la nouvelle école romantique, montre un glissement possible vers l'expression des passions et angoisses de l'âme, dont témoigne le bronze superbe du Roland furieux de Jean-Bernard Duseigneur en 1867. Par la position semi-allongé et la torsion du corps, il exprime la fougue et la colère de Roland (dans le texte « Roland furieux » de l'Arioste), qui apprend l'amour de sa bien-aimée Angélique pour Médor. Ici, le corps athlétique est toujours idéalisé mais permet de percevoir les tourments de l'âme, tel le Laocoon antique. L homme nu exposition au musée. La rupture a lieu dans le dénuement de Job en 1880 avec le peintre Léon Bonnat, qui montre des personnages de scènes bibliques avec un corps « réel », soumis à l'usure du quotidien. L'expression mystique de l'âme n'en est que plus fortement rendue, le corps n'en devient que plus humain enfin, non idéalisé, faussé.