Giotto : Biographie Et Œuvres | Beaux Arts

Thursday, 4 July 2024

Giotto la révolution picturale - Europ Explo Passer au contenu Giotto la révolution picturale Giotto la révolution picturale. Giotto est le premier peintre italien à rompre avec la tradition gothique et byzantine. En effet, il abandonne le style doré et décoratif pour créer un espace dans ses fresques, et de l'émotion sur le visage de ses personnages. Il œuvre essentiellement à Assise, Padoue et Florence. La vie de Giotto di Bondone est assez mal connue. Selon Giorgio Vasari, il serait né en 1267 et aurait été remarqué par son maître Cimabue qui le prit pour élève. Salle des Maestà des Offices à Florence — Wikipédia. Cimabue peignait alors de nombreux retables représentant la Vierge à l'Enfant ou le Christ en croix, ce qui reflétait le goût du moment. Les débuts de sa carrière se passent sur le chantier de la chapelle saint François d'Assise. Là, il peint sur deux registres dans la chapelle supérieure la vie de saint François. A travers ses fresques, il apporte une grande modernité dans la peinture. En effet, en disposant ses personnages les uns derrière les autres, il arrive à créer un espace et une certaine dynamique.

  1. Salle des Maestà des Offices à Florence — Wikipédia

Salle Des Maestà Des Offices À Florence — Wikipédia

Le volume était aussi mieux pris en compte, même dans la présentation faciale d'un trône, dans le rendu d'un visage. Trois œuvres majeures du Louvre sont présentes dans cette exposition: La Stigmatisation de saint François d'Assise, dès l'entrée, signée par le peintre, la monumentale croix peinte, et La Crucifixion. Dans la partie consacrée aux années de jeunesse, La Vierge à l'Enfant, dite Madone de San Giorgio alla Costa, du Museo diocesano de Florence, montre cette évolution intégrant un éclairage rationnel (source unique), et une humanité des personnages par la carnation, le regard et les attitudes. Le Dieu le Père de Giotto, exceptionnellement prêté par les Musei civici de Padoue montre une facture adoucie du personnage. Giotto, Dieu le Père (détail), bois, 150x97x3, 4cm, Padoue, Musei Civici © Musei Civici Par convention moyenâgeuse, le Père parait sous les traits du Fils, et le visage, et cela est novateur, fait montre de douceur, de sérénité, et est d'autant plus apaisant que la robe est laiteuse.

Giotto conserve le fond d'or d'inspiration byzantine mais le parallèle s'arrête là. A la conception plane de Cimabue et de Duccio di Buoninsegna, il oppose son sens du relief/de la profondeur. On distingue donc un avant-plan, un plan médian et un arrière-plan. Les parois du trône ont une orientation convergente, contribuant à donner l'illusion de la troisième dimension sur une surface qui n'en compte que deux**. Les personnages ont une structure, une diversité, une pesanteur. Comme dans la sculpture, ils donnent une impression volumique et tactile telle qu'on pourrait en faire le tour. Ils sont faits de chair et de sang. Ainsi, la Vierge et l'Enfant sont réalistes et convaincants. Leur pose est naturelle. Giotto prête à Marie les traits d'une jeune femme élégante et sereine. Jésus est bien proportionné. Les anges et les saints sont bien individualisés et paraissent espacés, étagés dans un espace imaginaire. Les regards sont intenses ce qui confère aux protagonistes de cette scène une présence extraordinaire.